mardi, avril 01, 2008

- SPECTACLE : "Les Jacinthes et le Chrysanthème" Marguerite Yourcenar au pays de Bashô et de Mishima





Les Jacinthes et le Chrysanthème
Marguerite Yourcenar au pays de Bashô et de Mishima


Lecture-spectacle bilingue

Co-produit par la Villa Marguerite Yourcenar et la Compagnie Décalages Présents

Conception et choix des textes : Achmy HALLEY

Interprètes : Emmanuel LANDIER (comédien),
Junko SAÏTO (danseuse et chorégraphe) et Yo XAKABE (comédien, danseur et chorégraphe)

Evènement organisé le 28 novembre 2007 en partenariat avec la Quinzaine du Japon dans le Nord à l'occasion du 20ème Anniversaire de la mort de Marguerite Yourcenar ( 1903-1987) :
une promenade littéraire bilingue sur les traces de Marguerite Yourcenar au Japon qui peut vous être présentée sur Paris et en province.

A partir de la lecture des textes de Marguerite Yourcenar, Bashô et Mishima, Les Jacinthes et le Chrysanthème offre une plongée unique dans la Culture Japonaise, son Théâtre, sa Littérature, son Art de Vivre… vus à travers le regard émerveillé et complice de Marguerite Yourcenar qui a passé plusieurs mois au Japon en 1983.

Marguerite Yourcenar consacra de nombreux textes à cette « impénétrable » civilisation qui la fascinait. Les mots répondent aux notes, les textes dits en français font écho aux sonorités du Japonais, la Danse Contemporaine réinvente les codes presque sacrés du et du Kabuki.



Extrait du spectacle Les Jacinthes et le Chrysanthème

Cette présentation lue et dansée fait de cette « lecture – performance », une rencontre unique et singulière entre la romancière européenne et le Pays du Soleil Levant.


PROGRAMME : lecture d'extraits de...

Marguerite Yourcenar : Bashô sur la route
Choix de haïku de Bashô en japonais et en français
Marguerite Yourcenar : Tokyo ou Edo, Bosquets sacrés et jardins secrets, , La maison du grand écrivain
Yukio Mishima : Yoroboshi traduit en français par Marguerite Yourcenar et textes en japonais
Marguerite Yourcenar : La loge de l'acteur


Quelques mots d'Achmy HALLEY :

"De tous les visiteurs venus au Japon, écrit l'américain Donald Richie qui la rencontra à Tokyo où il vit depuis 1947, celle qui était la mieux préparée à cette visite était sans conteste Marguerite Yourcenar. Elle s'intéressait depuis des années à cette civilisation. (...) Elle y arriva chargée de connaissances et libre de bien des illusions. Au contraire de tant d'autres visiteurs, elle n'entretenait pas de revêrie exotique sur cette civilisation, aussi était-elle prête à l'accepter telle qu'elle était. (...) Elle se garda donc de juger et se contenta de décrire ce qu'elle voyait."

En effet, c'est pleine de sa passion pour la culture nippone, qui remonte à l'adolescence de la romancière, que Yourcenar entreprend à l'automne 1982 (elle a 79 ans), un périple de plusieurs mois à travers le Japon. Au cours de ce séjour dont elle fera le récit des principales étapes dans le recueil de textes, Le Tour de la prison, elle s'imprègne du mode de vie traditionnel japonais et s'intéresse aux multiples facettes de l'art, de la culture, de la religion et du zen. Elle assiste à plusieurs représentations de théâtre traditionnel et met ses pas dans ceux du poète du XVIIème siècle, Bashô, qu'elle admire. Elle se lie d'amitié avec la veuve de Mishima auquel elle a consacré un essai admirable et explore les nuits tokyoïtes. Elle rêve dans les jardins zen et demeure fascinée par l'art des comédiens travestis (onnagata) du théâtre Kabuki, instaurant un dialogue entre Orient et Occident.

Au Japon, le nom de Marguerite Yourcenar est bien connu du monde des lettres, en particulier en raison de son essai sur Mishima et de ses mondialement célèbres Mémoires d'Hadrien qu'admirait l'auteur des Cinq Nô modernes, traduits en français par Yourcenar. La plupart de ses livres sont disponibles en japonais et étudiés à l'université. Depuis une dizaine d'années, le nom de Yourcenar est associé au Japon à celui d'une célèbre écrivaine nippone, auteur d'un livre qui connut un grand succès, Les chaussures de Yourcenar (1996), dans lequel Atsuko Suga dit toute l'admiration qu'elle a pour sa consoeur française : "Marguerite Yourcenar ne me ressemble pas. Je n'ai pas son génie, et mes choix dans la vie ont été différents des siens. Mais, à la lecture de ses livres, j'ai été fascinée comme jamais je ne l'avais été, par cette femme qui a vécu sans craindre les regards des autres et qui a mûri son écriture par ses expériences de vie. Je veux écrire comme si je suivais les pas de Yourcenar. Le désir est né en moi et a commencé à prendre forme. J'ai voulu écrire un livre comme un tissu où mes propres pas s'entrelacent aux siens."

Bon voyage dans les pas de Yourcenar, à travers le Japon éternel, en compagnie de Bashô, Mishima et Atsuko suga.

Achmy HALLEY


Les interprêtes :

Emmanuel LANDIER : Formation au Conservatoire de Grasse avec Georges Descrières. Puis Bernadette Lafont, Dominique Bertola et Joël Pommerat. Il joue sur scène sous la direction de Philippe Adrien, Robert Cordier, Nordine Lalhou et Jean-Claude Dreyfus. Amoureux des textes littéraires, il a créé la Compagnie Décalages Présents qu'il met au service de textes classiques (Un coeur simple de Gustave Flaubert) et contemporains, dont Mon Valet & moi d'Hervé Guibert dont il a proposé une interprétation remarquée. Lecture de Lettera amorosa de René Char au Festival littéraire "Par Monts et Par Mots" en 2007, il se produit depuis quelques années au Printemps des Poètes à Paris.


Junko SAÏTO : Née à Tokyo, formée à la danse classique et contemporaine au Japon, elle a enseigné la danse dans plusieurs institutions nippones et dansé auprès de nombreux chorégraphes japonais dont Kato Miyako. Installée en France, elle danse au sein du ballet-théâtre Joseph Russillo et participe à la création de This is my house de Myriam Gourfink présentée en 2006 au Centre Georges Pompidou. Egalement chorégraphe, elle crée plusieurs solos et performances à partir de textes littéraires et multiplie les collaborations artistiques en France, en Italie, en Allemagne et au Japon.

Yo XAKABE : Né à Oïta, au Japon. Formation de comédien et de danseur. Membre de la compagnie de danse moderne Ishii Midori Orita Katsuko (1980-1989), il a travaillé avec la danseuse traditionnelle Hanayagi Omoté. En France, on a pu le découvrir dans le film de Frédéric Mitterrand, Madame Butterfly, et sur scène dans Le Vent coulis de Guy Shelley ou dans la pièce du Prix Nobel de littérature chinois, Gao Xingjian, Dialoguer-interloquer, au Festival d'Avignon et à la Biennale de Venise. Il a également travaillé auprès des chorégraphes Jean-Claude Gallotta et Carolyn Carlson et il a signé plusieurs chorégraphies, dont Au champs dormant, solo présenté à Paris et à Tokyo en 2005.
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